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L’électrolyse de sel est un traitement d’eau automatique pour piscine qui fabrique du chlore dans l’eau pour une désinfection permanente. Son principe et son fonctionnement, mais aussi ses avantages et inconvénients.

Commençons par un rappel des traitements d’eau, manuels ou automatiques.

Le chlore, en très grande majorité stabilisé, existe aussi en version non stabilisée. En version liquide, il est réservé aux pompes doseuses. En galets longue durée, il est destiné aux traitements manuels et aux doseurs automatiques. En pastilles, granulées ou poudre, il sert aux traitements chocs manuels. S’il est stabilisé, c’est pour réduire sa dégradation sous l’effet des rayons UV du soleil. Mais le stabilisant ne se dégrade jamais et en dépassant 75 g/m3 d’eau il bloque l’action du chlore même après réassort. D’où l’intérêt du chlore non stabilisé.

Le brome : proche du chlore, il est exempt de stabilisant et il ne s’altère pas sous l’effet des UV.

Le biguanide (PHMB) combiné à du peroxyde d’hydrogène est un traitement alternatif, inodore, stable aux UV, non-oxydant, non-irritant et à pouvoir floculant, incompatible avec le chlore.

L’oxygène actif, inodore et non-irritant est un traitement régulier et choc, sans stabilisant, compatible avec le chlore et le brome.

Et parmi les traitements moins fréquents, citons l’ozone, la lampe UV et l’électro-physique du cuivre et de l’argent.

Le principe de l’électrolyseur et sa mise en œuvre

L’électrolyseur est donc un appareil capable de transformer l’eau salée en chlore, et ce de manière automatique. L’action chimique de l’électrolyse de l’eau salée transforme le sel contenu dans l’eau en hypochlorite de sodium, en l’occurrence du chlore non stabilisé. Sachant que le chlore se dégrade et disparaît sous l’impact des rayons UV du soleil, le sel qui reste lui dans l’eau, permet au processus d’électrolyse de produire à nouveau de l’hypochlorite de sodium. Un cycle sans fin.

Installé dans le local technique, l’électrolyseur se compose d’un boîtier électronique de commande à fixer au mur avec un raccordement électrique, et d’une cellule d’électrodes (anodes et cathodes) à raccorder hydrauliquement sur la canalisation des refoulements.

Dans le bassin, des pastilles de sel spécifiques sont mises à l’eau pour une concentration variant, selon les marques d’électrolyseurs, de 2 à 4,5 g/l, soit environ 150 à 200 kg de sel pour 50 m3 d’eau. Et comme son traitement anti-mottant provoque des taches brunes sur les revêtements souples, le sel ordinaire est proscrit. Il faut utiliser un sel raffiné de grande pureté, avec une teneur optimale en calcium, mais réduite en magnésium qui lui, est néfaste pour les couches de protection des électrodes. C’est cette solution saline qui au contact des électrodes libère de l’hypochlorite de sodium.

Les différents électrolyseurs

D’un électrolyseur à un autre, la concentration en sel diffère. Il est préférable de choisir celui qui en réclame le moins pour limiter la corrosion au sel. 

Par ailleurs, il convient de s’assurer que la pompe de filtration, le surpresseur et le chauffage sont compatibles avec l’eau salée. Pour réagir en cas de manque de sel ou de concentration excessive, l’un et l’autre étant préjudiciables à la longévité des électrodes, un indicateur de sel est le bienvenu.

À défaut, des bandelettes d’analyse ou un salinomètre électronique feront l’affaire. La propriété autonettoyante de l’appareil est indispensable, à savoir une inversion de polarité des électrodes régulière qui empêche la formation de calcaire ; la présence de calcaire est dommageable pour ces dernières et occasionne un dysfonctionnement électrolytique.

Ne pas oublier de relier par un piquet de terre l’eau du bassin au local technique, pour évacuer les courants vagabonds et lutter contre la corrosion électrolytique.

En présence d’un volet flottant, un électrolyseur avec détecteur de fermeture réduit la production de chlore. Cela étant, des modèles plus sophistiqués intègrent un analyseur de production de chlore pour ne fournir que la quantité nécessaire en toute circonstance et prolonger ainsi la durée de vie des électrodes.

Certains modèles, enfin, disposent d’une production forcée de chlore en cas de forte fréquentation du bassin, de température élevée ou d’orage.

Avantages, inconvénients et incompatibilité de l’électrolyseur

Dans les avantages, l’hypochlorite de sodium produit étant un chlore non stabilisé, la piscine est préservée de toute sur-stabilisation avec les incidences évoquées précédemment. Le chlore étant fabriqué directement dans l’eau, tout stockage ou manipulation de chlore est inutile. La fabrication de chlore, constante et donc linéaire, limite considérablement les traitements chocs parfois nécessaires, ce qui est bon pour la longévité des revêtements. Parmi les inconvénients de l’électrolyseur, le sodium contenu dans l’eau contribue à une hausse du pH qu’il faut corriger régulièrement. Une régulation automatique du pH est donc fortement recommandée.

Des électrolyseurs combinent cette fonction. Un apport en sel est nécessaire en cours de saison ou à la remise en service de la piscine, des apports d’eau devant compenser les pertes d’évaporation, les plongeons et les sorties de bain, ou la baisse de niveau initiée lors de l’hivernage de la piscine. Ces apports en eau neuve déconcentrent la teneur en sel.

Coté incompatibilité, l’électrolyseur ne convient pas aux piscines intérieures, faute de la présence de rayons UV du soleil.

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